Armee d’Orient


La 2ème brigade prit part à tous les combats, du jour de son arrivée au front jusqu’à la mi-janvier 1918.

Elle se distingua particulièrement aux attaques suivantes :

le 23 septembre 1916, près d’Armesco (pertes : 10 officiers et 576 soldats).

Octobre et novembre 1916, prise de la ville de Monastir. Pertes : 1423 hommes

Décembre 1916, combats sur la côte. Pertes : 30 officiers et 1200 soldats

Mars 1917, attaque sur la côte de Dabica. Pertes : 25 officiers et 950 soldats.

La 4ème brigade arriva au front de Salonique le 10 octobre 1916 et y resta jusqu’en janvier 1918, en se distinguant spécialement, au cours de cette période, dans les combats des 11 et 13 décembre 1916 et du mois d’août 1917.

Dans l’Ordre Général aux Armées Alliées après la prise de Monastir , le Général Sarrail avait écrit :

« Russes, dans les montagnes helléniques comme dans la plaine serbe, votre bravoure légendaire ne s’est jamais démentie »

La Légion Russe

Par suite de la révolution en Russie, qui fut suivie par un relâchement de discipline parmi les soldats, les dites quatre brigades furent dissoutes, mais les éléments les plus dignes et loyaux voulurent continuer à servir la cause commune, ce qui permit de former une Légion Russe. Celle-ci alla au front le 7 mars 1918 et fut incorporée dans la 1ère division marocaine.

Cette légion se distingua dans tous les combats de la glorieuse division marocaine en 1918, jusqu’à la victoire, et participa ensuite à l’occupation du territoire allemand, en étant placée dans un district situé près de Frankenthal.

Elle fut citée deux fois à l’Ordre de l’Armée. *

Les pages glorieuses écrites sur notre sol par les volontaires russes et par les Brigades Spéciales, constituent des lettres de noblesse qui enseignent à ceux qui restent et à leurs enfants, le chemin d’un devoir auquel, nous en sommes certains, ils ne sauraient faillir.

Le sang déjà versé par les leurs sur la terre de France, les sacrifices héroïques que ceux-là consentirent pour la défense de l’idéal commun, sont autant d’assurances formelles de la passion profonde qui les attache à notre patrie. Ils ont partagé nos souffrances, nous avons partagé notre pain avec eux. Demain, s’il le fallait, nous les trouverions à nos côtés, prèts à lutter avec le même courage.

Extrait de l’article

paru dans « France et Nations ». d’avril 1939

  • CITATIONS A L’ORDRE DE L’ARMEE

Copie d’Extrait du « Journal Officiel » du 20 janvier 1919

MINISTRE DE LA GUERRE

Régiments et Unités formant corps auxquels la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre a été conféré par le Maréchal de France. Commandant en Chef les armées de l’Est, en exécution de la Circulaire Ministérielle N° 2156 D du 22 février 1918, avec l’énoncé des citations à l’Ordre de l’Armée obtenues par ces régiments et unités.

LEGION RUSSE

Bataillon d’élite dont la haine implacable de l’ennemi anime toutes les actions, joignant à un mépris complet de la mort le plus bel enthousiasme pour une cause sacrée. A montré un rare courage au cours des opérations de la Somme, du 26 au 30 avril 1918, contribuant par son héroïque résistance et au prix de pertes élevées à arrêter la marche de l’ennemi sur Amiens. A pris une part non moins brillante aux opérations devant Soissons, le 29, 30 mai et 2 septembre 1918, où il a déployé les mêmes qualités de sacrifice, luttant sans merci pour conserver le terrain conquis, faisant de nombreux prisonniers et capturant un matériel important.

( Décision du Général Commandant en Chef du 30 septembre 1918).

Bataillon d’élite dont la haine implacable de l’ennemi anime toutes les actions, joignant à un mépris complet de la mort le plus bel enthousiasme pour une cause sacrée. Le 2 septembre 1918, a fait preuve des plus belles qualités manœuvrières, d’un remarquable esprit de sacrifice, d’une vigueur et d’une ténacité au-dessus de tout éloge. Etant bataillon de 2ème ligne, s’est spontanément porté en avant de la première ligne dont la progression était arrêtée par des feux violents d’artillerie et de mitrailleuses. Par une habile manœuvre, a abordé et tourné par l’est le village de Terny-Sorny, s’en est emparé et s’y est maintenu après une lutte des plus âpres allant jusqu’au corps à corps et durant toute la nuit. A résisté le lendemain et le surlendemain à de furieuses contre-attaques. Le 14 septembre, a contribué à la réduction d’un nid de mitrailleuses puissamment organisé et défendu avec acharnement sa progression avec une énergie inlassable et un esprit de sacrifice des plus élevés, a contribué à l’enlèvement du plateau de l’est d’Allement dont l’ennemi avait fait une position redoutable.

(Décision du Maréchal de France. Commandant en Chef des Armées de l’Est. du 11 décembre 1918).